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/ Concorso d'Eleganza Villa d'Este 2019 - Samedi

Cernobbio

Quand 

25 Mai 2019

Cette année 50 voitures sont en compétition dont le thème est “The Symphony of Engines, 90 Years of the Concorso d'Eleganza Ville d'Este & BMW Automobiles”. Il va falloir faire vrombir les moteurs. Comme toujours un large spectre de l'histoire automobile sera couvert avec un clin d'oeil aux automobiles de stars de musique.
  • Class A. Goodbye roaring twenties: The birth of the Concorso
  • Class B. Fast forward: A quarter century of progress
  • Class C. Small and perfectly formed: The coachbuilder's art in miniature
  • Class D. A new dawn: Into the rock'n'roll era
  • Class E. Swinging sixties: The sky's the limit
  • Class F. Baby you can drive my car: Musical stars' cars
  • Class G. Speeding against the clock: Endurance racing legends
  • Class H. Daring to dream: Concepts which rocked the motoring world

Il est grandement appréciable de se voir reconduire la confiance des organisateurs du concours en nous accordant l'accès anticipé au domaine pour profiter du calme matinal en assistant à la mise en place des autos. Il est 7h, le temps est découvert malgré les prévisions. Il va falloir grandement en profiter car cela ne va pas durer. L'Aston Martin DB4 GTZ est la première à sortir du garage et patiente sur le péron de l'hôtel avant qu'on lui donne le feu vert pour s'installer dans les jardins. Une 275 GTB Competizione lui emboite le pas assez bruyamment, suivi par une Porsche 959 inédite dans la liste des participants. Aurons-nous les premières 90's dans la liste l'an prochain ? On s'en rapproche en tout cas. Les autos bouchonnent à l'entrée du jardin quand une intriguante Gyro-X fait son entrée. Une "automobile" monoplace à deux roues qui conserve l'équilibre grâce à son gyroscope hydraulique de 60 centimètres de diamètre. Son empatement ne lui permet pas vraisemblablement de prendre des virages sérés, sa manoeuvre est délicate. Après l'entrée fumante de la Modulo, une autre autos de la classe H me tape dans l'oeil : la Lamborghini Marzal de 1967 dessinée par Bertone avec un esprit d'ouverture vitrée totale.
 
Le parc se remplit peu à peu, passons aux concepts. Je suis ravie de retrouver le concept Peugeot e-Legend. Une remarquable réussite du constructeur français. Autre grande surprise, c'est la venue de la Voiture Noire de Bugatti. Elle remportera le prix du design des concept cars et prototypes sans problème par vote du public. A ses côtés, je retrouve la Panther de Ares, hommage à la De Tomaso Pantera sur base de Lamborghini Huracan. Puis une étrange Austro-Daimler Bergmeister ADR630 avec ses portes en papillon dotée de 1181 chevaux avec 3 moteurs éléctriques en plus du moteur thermiques. Je reste séduit par la Bugatti que l'on peut approcher sans limite.

J'avais en tête mon plan habituel pour la parade. Mais un orage d'une violence inouïe vint le ruiner. De mémoire, à la Villa d'Este, j'avais déjà connu un orage mélé de grêle, mais il s'était abattu qu'en fin de parade pour la dernière classe. A peine les motos passées, le tonnere gronda et les grosses gouttes déferlèrent sur nous pour toute la durée de la parade. Après 5 minutes, je suis complètement trempé, caleçon y compris. Je me sacrifie pour la cause, seul l'appareil photo profite de sa housse de protection anti-pluie. J'espère pouvoir rendre l'aspet chaotique de cette météo sur les photos. J'aime particulièrement celle de la Rolls-Royce 40/50 HP Silver Ghost de 1914. Je tente de me mettre à l'abri sous les grands arbres du parc, cela ne fera l'affaire que pour quelques minutes. Je me rue sous la verrière installée au niveau des tables. C'est bondé, tout le monde s'y protège comme il peut. Cette parade restera épique dans les mémoires. Le jury est lui aussi délocalisé. La présentation des autos se passent maintenant devant les tables et non plus devant le podium du jury. Cela fera quelques photos originales.
 
Revenons-en aux voitures, j'ai particulièrement aimé la classe C avec ses petites autos, notamment l'Abarth 205 Sport 1100 carrossée par Ghia, mais aussi l'autre Abarth Monomille GT de 1963 qui bénéficie de son propre porteur de parapluie alors qu'il s'agit d'une voiture totalement fermée. Qui a dis étrange ? Les propriétaires en roadster sont bien courageux et souriants, armés de leur parapluie pour afronter ce déluge. L'avantage de cette situation est qu'il n'y a plus personne du côté de la piscine. Je n'avais encore jamais croisé d'Aston Martin DBS C, avec une livrée originale tout comme la Ferrari 275 GTB/4 nocciola. Je reste scotché devant la Ferrari 340 America noire de 1951, tout comme les deux Osca toujours dans la classe G. La classe H affole le public sous la verrière.

Avant le déluge, j'ai profité du grand soleil pour photographier quelques détails atypiques sur cette édition. J'espère qu'elles vous plairont. Je pourrais rester des heures à les contempler sous tous les angles.

Au terme du défilé, c'est l'Alfa Roméo 8C 2900B, la première construite sur les cinq, présentée par David Sydorik qui remporte la Coppa d'Oro, prix du public de la Villa d'Este. Il remportera également le Best of Show le lendemain à la Villa Erba.