Où

Spa Francorchamps, Belgique

Quand 

18 Mai 2019 

Peter Auto nous gratifie, cette année encore, d'un Spa Classic des plus complets en terme de diversité. Comme chaque année, les pilotes désirant faire parler la poudre ont pu concourir dans plusieurs catégories selon le type de machine.

Tout d'abord, une formule "monotype" de 911 2L, arborant des couleurs très sympathiques.

Côté Sixties, on retrouve une flopée d'italiennes : Ferrari 275 et 250, Bizzarrini, Maserati ...). C'est un plateau très disputé malgré le prix de certaines voitures avoisinant plusieurs millions d'€. Une Alfa Romeo TZ2, rarissime, faisait notamment partie du peloton.

Entre les essais libres, les qualifs et les courses, Peter Auto accorde le droit aux clubs de rouler quelques tours sur ce circuit légendaire.

En Classic Endurance Racing, on trouve un plateau très varié, divisé en CER1 et CER2. Ford GT40 cotoient donc des Lola T70, des Porsche 935, des Porsche 3.0L RSR ... La Shelby Cobra 427 "The Ex Factory PR Car" était vraiment sublime avec sa robe or. La Porsche 935K3 "Coca-Cola" et es 2 gros turbos ont également fait des émules auprès des amateurs de mécaniques brutales.

L'une des attractions de cette année est sans aucun doute cette Porsche 917. Aux couleurs Gulf, c'est le châssis 008 qui prit part aux 24 Heures du mans 1969 aux mains des pilotes usine Vick Elford et Richard Attwood, abandonnant à la 22ème heure sur problème d'embrayage. Initialement "L", elle est dotée maintenant de la carrosserie "K" montée quelques temps plus tard. C'est ici Claudio Roddaro qui en prendra le volant, un habitué des Porsche de course. Le son du 12 cylindres est impressionnant, au même titre que la largeur des pneus arrière.

Avançons un peu dans le temps, nous sommes dans les années 80/90. Le Groupe C domine le monde de la compétition Automobile. Des voitures à effet de sol, avec souvent des mécaniques bi-turbos ou plus exotiques tels des V10 de 3.5L issus de la Formule 1 de l'époque. Quelle belle époque !

Une équipe de 2 Jaguar a fait le spectacle, rappelant les grandes heures de TWR. Une XJR8 et une XJR9, chacune motorisées par un gros V12 de 7L de cylindrée et décorées par la célèbre livrée "Silk Cut".

Le V10 3.5L de la Peugeot 905 EV1B de 1993 a rugi de toutes ses forces sur le tracé spadois, de quoi déboucher les oreilles des spectateurs.

Passons à la catégorie en vogue en ce moment, et ce n'est pas pour nous déplaire : les Endurance Racing Legends. Pour faire simple, ce sont des bolides qui ont couru les championnats d'Endurance entre les années mi-90 et 2000 : des GT1, des LMP900 ... Tout ce qu'on aime. Ce sont les plus modernes du meeting, mais c'est très intéressant à voir de près dans les paddocks.

Une rare Panoz Esperante GTR-1 était de la partie. C'est ici le châssis 003, ayant courue sur divers circuits (Spa, Le Mans, Sebring notamment). Elle fit son retour sur les pistes en 2018 à l'occasion du Mans Classic, 14 ans après sa dernière course officielle. Une brute épaisse, avec son interminable capot abritant un bon gros V8 de 6L développant 600cv à 8000trs/min. Quelle gueule !

Autre machine de guerre, la Dallara SP1 Oreca Playstation 2001 pilotée par James Cottingham, un habitué des épreuves historiques. Son V10 Judd est un pur régal pour les oreilles, encore plus lorsqu'il est cravaché dans les règles.

Ce fut une belle édition, un peu pauvre en Groupe C par rapport au autres éditions, mais rien que la 917 valait le détour, sans compter les GT1.