/ Finali Mondiali 2018

Monza, Italie

Quand 

Du 3 au 4 novembre 2018 

 

Elle est déjà là, la fin de l'année, et comme souvent je la conclus avec les Finali Mondiali. L'année dernière elles ont eu lieu sur le Mugello et s'étaient terminées avec une superbe fête relevant le niveau du weekend. Autant dire qu'après ça et l'édition incroyable de 2015 je suis plein d'attentes. Mon fidèle compagnon et moi partons le vendredi soir comme très souvent. Nous pensions initialement profiter du 1er novembre pour assister aux 4 jours mais nous avons décidé de ne pas trop tirer. Je n'aurais de toutes manières pas pu m'y rendre avec mon vieux Diesel banni de Monza en semaine pendant l'hiver afin de lutter contre la pollution. Nous passons le Fréjus dont nous voyons enfin la fin des travaux pour nous arrêter dormir aux portes de Turin. Le lendemain nous terminons tranquillement et récupérons nos badges et les dossards. Cela n'est pas une mince affaire cette année à cause de problèmes d'assurance mais tout est arrangé rapidement. Avant d'accéder à la piste nous partons voir les Monza et les Pista. Les Monza n'étaient pas exposées la veille et elles ne le seront pas non plus le lendemain. Ce qui m'impressionne immédiatement est leur apparente petitesse. J'ai hâte de les voir sur la piste. Nous filons dans les boxes pour voir les monstres une première fois, les petites nouvelles notamment. De nombreuses 599 ont changé de mains ces derniers temps et il est plaisant de les voir avec de nouvelles livrées même si les erreurs de goûts ne sont jamais loin (je pense au museau jaune de la 599 verte). Nous nous plaçons le long de la variante della roggia pour attaquer et instantanément nous savons que cela ne va pas être simple. Le circuit est magnifique quand on est dans une auto (pour avoir roulé dessus en XX) mais moins intéressant en tant que photographe. Des grillages partout et des commissaires intransigeants ne nous aident pas mais je sais que ça peut sortir rapidement à tout moment donc je comprends. Cela n'est toutefois pas concluant avec une première session F1 sans intérêt à cause de la piste trempée. Le pilote de la 640 se fait d'ailleurs quelques frayeurs. Nous décidons de nous rendre à la variante Ascari en coupant par la forêt absolument sublime du parc pour les sessions suivantes. Beaucoup de Challenge cette année je trouve, parfait pour s'entraîner. La pluie vient nous déranger et le poncho que j'ai hésité à acheter la veille ne me quitte plus. Il est tellement large que je peux photographier tranquillement en étant à l'abri. Je réussis quelques filés techniquement compliqués ce dont je pourrais parfaitement me contenter. Nous assistons ensuite à un depart de course le long de la 1ère chicane. C'est tout bonnement du délire ! Les autos sortent de la piste, s'entrechoquent, se poussent... Je comprends mieux pourquoi certaines de mes connaissances ont décidé quitter ce championnat. Sur la ligne droite les autos arrivent à une vitesse folle et le son étouffé du V8 ne fait qu'accentuer l'impression de vitesse extrême. Je me surprends à vraiment aimer ce V8 turbo. Le V12 c'est sympa mais à longueur de journée c'est vraiment usant, même avec les boules Quies. Après le déjeuner un tour sur le parking s'impose. Les autos sont éloignées mais ce n'est pas plus mal puisqu'elles sont garées sur une belle allée verdoyante. Les plus exclusives (Enzo, LaFerrari, ...), je les vois beaucoup récemment ces derniers temps mais ça reste plaisant. Un passage à l'intérieur de la parabolique s'impose ainsi qu'une virée sur les toits pour quelques vues aériennes, ce afin de profiter des dernières lumières du jour. La tombée de la nuit est propice à quelques photos de disques rougeoyants. Avant de quitter le circuit nous découvrons l'exposition appelée "Le leggende di Monza" avec bien évidemment de nombreuses Monza. Nous ne tardons pas parce que la fatigue s'installe et comme nous ne trouvons personne pour aller manger nous nous rendons directement à l'hôtel qui est idéalement situé à côté d'une excellente pizzeria. Une petite balade dans le village pour trouver des glaces que nous ne trouverons pas (je peine à concevoir une soirée en Italie sans glace) et nous partons nous coucher.

 

 

Dimanche matin, après un bon petit déjeuner et une séance de rattrapage inutile puisque la soirée Ferrari n'a été propice à aucune annonce, nous retournons au circuit. Les Monza ont disparu, pour le show probablement, et c'est bien triste pour le public. Petit tour par l'expo, on se fait refouler à l'entrée du stand sur lequel est présenté la gamme (tant pis pour la Monza rouge qu'on ne verra pas du weekend) et rapide passage sur le parking pour revoir une des plus belles 812 qui soient, à la couleur appropriée à savoir rosso Monza. Pour le reste de la matinée nous passons à Ascari afin de profiter de la météo plus clémente et donc du plateau F1 plus fourni puis à la première chicane pour les Challenge et les XX. L'avantage du ciel gris c'est que les autos, pour la plupart très colorées, se distinguent du cadre et c'est un régal. Retour sur le parking sur lequel l'attroupement est important à cause de la bien laide Pagani Huayra BC Nerazzurra. Nous ne perdons pas de temps et allons nous placer le long de la ligne droite des stands pour le show. Nous croisons les Monza bâchées sur le chemin. De nombreuses questions nous font aller et venir étant donné qu'il est impossible de se placer de l'autre côté de la ligne et nous ne savons pas trop où nous mettre. Un commissaire nous indique que les autos ne tourneront pas et d'une certaine manière il dit vrai. Le show démarre avec un ballet de 488 relativement inintéressant puis c'est au tour des F60 qui elles font bien des tours. J'aurais aimé les avoir à la sortie de la fumée après les donuts mais je me suis loupé. C'est toujours aussi impressionnant de les voir rouler à 4 de front mais avec les années d'expérience je pense qu'ils pourraient faire une présentation plus élaborée. Les 488 GT prennent le relais malgré une saison en demi-teinte. Les GTE sont grandement pénalisées par la BOP et les succès peinent à revenir. N'ayant pas envie de me battre pour les photos je me pose le long du muret pour juste regarder. Les F1 des clients et des XX viennent enfin se positionner comme l'année dernière suivies par, et c'est la nouveauté, les autos de route. Je pense que la mésaventure des clubs Ferrari l'année dernière à Maranello a poussé la marque à leur donner plus de place lors de certains événements. Elles sont pour certaines venues en convoi de Milan le matin même. Les Monza se positionnent en tête avec à bord 3 vainqueurs Challenge dont Fabienne Wohlwend, premère femme à remporter un championnat mondial. Elles ne tourneront pas à mon grand désarroi. Cela sonne en tous cas la fin de notre weekend et nous ne tardons pas pour arriver avant minuit à Lyon. Le retour est un calvaire avec des averses violentes et les routes italiennes auxquelles je me fais sans problème quand il fait beau deviennent vraiment dangereuses. Nous arrivons peu avant 23:00 ce qui est très bien. Alors que penser de ce weekend ? Honnêtement je ne sais pas. Ça manquait de faste et les espoirs anéantis de la scuderia n'ont pas aidé. La mort de Sergio non plus. Ferrari change et la nouvelle série Icona représente bien le changement. Je pense que LaFerrari est bien la dernière de la lignée. Les Icona récupèrent en grande partie l'exclusivité et le reste de la gamme va sacrément évoluer avec l'arrivée du Purosangue et du V6. Il sera difficile d'aller significativement plus loin en termes de performance et Ferrari va devoir diversifier son offre en se concentrant sur le plaisir de conduire, le fruit d'un long travail initié avec la F50. Après 3 leaders charismatiques j'espère que Camilleri sera à la hauteur. Forza Ferrari!