Événements

/ 70 ans de Ferrari

Du 8 au 10 septembre 2017

Quand 

Maranello et Modena

 

Il est enfin venu le moment de retourner à la casa ! Je pars jeudi soir après le travail, comme à mon habitude, pour être certain de profiter au maximum du weekend. Je ne sais pas à quoi m’attendre honnêtement. Ferrari a mis dans l’embarras de nombreux passionnés en présentant d’abord l’événement publiquement durant le salon de Genève menant à des réservations en masse avant d’indiquer aux présidents des clubs officiels que rien ne serait prévu pour eux et que s’ils souhaitaient participer ils devaient s’inscrire en concession pour participer aux rallyes organisés pour l’occasion. Autant vous dire que ça en a refroidi plus d’un ! Les plaintes se sont multipliées, les nostalgiques mettant sans cesse en avant le 60ème anniversaire mémorable qu’a souhaité MONTEZEMOLO mais ça ne m’a pas dissuadé. Ayant participé à la cavalcade classiche je sentais le coup venir : un événement privé en apparence mais relativement publique sur place. Je ne me suis pas trompé. Je ne sais pas ce qu’il s’est passé du côté de Ferrari mais avec Marchionne tout est envisageable. Bref. Vendredi matin 8:00 je suis en place. On passe prendre le café chez les amis et on attaque. Les participantes au concours d’élégance commencent à arriver devant le musée et il ne suffit que de quelques minutes pour que je revienne déjà satisfait de mon weekend. Après avoir croisé une F50, une autre de mes autos favorites, la 340 MM ayant remporté les mille miglia en 1953, vient se garer devant moi. Un régal ! Le revival de Goodwood et le concours d’élégance de Chantilly vont probablement causer du tort mais le plateau d’anciennes s’annonce toutefois exceptionnel. Les arrivées se succèdent avec, fait surprenant, plusieurs F50 et Enzo. Ça fait plaisir. Les autos des rallyes arrivent le soir-même à Milan mais je décide ne pas y aller à cause de la distance. Je préfère passer du bon temps avec mes amis autour de la place centrale de Maranello. Je m’y sens comme à la maison et rien ne vaut une bonne glace dégustée en fin de soirée.

 

 

Le lendemain je sais que les autos du concours vont se rendre à Modena et que celles des rallyes vont se rendre à Parma. Dilemme. Temporaire. On se positionne le long de la route mais la circulation n’aide pas. On finit par les rejoindre dans le centre pour ce qui s’avérera être un autre temps fort. La circulation, toujours importante, ralentit les autos et nous permet d’en profiter sans la foule présente sur la place sur laquelle elles seront exposées. Je me retrouve face à 2 des autos possédées par Gianni AGNELLI, dirigeant emblématique de FIAT : une 166 MM Touring et la très spéciale Testarossa cabriolet. J’ai échappé à la crise cardiaque en découvrant la 166 mais visiblement on m’en veut. La vue des autos garées devant l’académie militaire restera longtemps dans la tête. La foule est dense mais on parvient à en profiter. Après le repas je décide d’aller me positionner sur le trajet mais cette de fois de manière plus judicieuse. Je souhaite réaliser quelques filés ce que je n’aurai pas l’occasion de faire souvent. En fin de journée des Typhoon de ce que je pense être le 4ème stormo, dont l’emblème est le célèbre cavallino rampante, effectuent des passages à basse altitude pour se joindre à la fête. C’est impressionnant. Les enchères se déroulent simultanément et la frénésie que je pensais avoir disparu est hélas bien présente avec un exemplaire spécial de LaFerrari Aperta vendu 8.3 M€ pour la charité. Nous assistons à l’arrivées des autos des rallyes, accueillies comme il se doit par les passionnés. Il est triste de constater l’invasion de voitures récentes mais à environ 5 k€ le rallye il fallait s’y attendre. La fatigue s’empare néanmoins de moi et ne pouvant pas accéder à la piste pour le spectacle nous décidons de rentrer à l’hôtel, la pluie motivant. Le spectacle est diffusé en direct mais je ne tiens plus. J’en retiendrai après le visionnage en différé la platitude du discours de Sergio. Luca me manque, malgré ses erreurs de parcours. J’ose espérer qu’Enrico GALLIERA prendra la tête dans les mois à venir. Il est à noter que Luca n’a pas été invité et que des personnes emblématiques telles que Mauro FORGHIERI auraient pu être mieux reçues. Le spectacle était néanmoins magnifique et rappelait pourquoi Ferrari est à part. Une histoire fantastique et une passion sans égale.

 

 

Après une bonne nuit de sommeil nous entamons la dernière journée en errant dans les rues de Maranello. Ça redevient calme et nous envisageons alors de visiter les musées quand un de mes amis me fait accéder à la piste. Je vis dès lors un rêve éveillé. Ça fait 3 ans que je gravite autour de Maranello. J’ai déjà eu la chance de visiter l’usine et les carrosseries environnantes mais jamais d’accéder au circuit. C’est désormais du passé. C’est toujours impressionnant de voir tant de Ferrari garées les unes à côté des autres et cela me permet de voir les anciennes qui n’ont pas participé à la balade dans Modena, à juste titre : 412 P, 512 M, … La fin de journée sera consacrée aux musées. Le museo a été récemment refait et le MEF abrite LaFerrari M5, prototype de LaFerrari basé sur une 458, des raisons suffisantes pour moi. Nous faisons la fermeture du MEF avant de reprendre la route. Les bouchons à la sortie de Modena nous font arriver bien tard, sur les coups de 4:00 exactement mais le déplacement en valait la peine. Nous étions en droit d’en attendre plus mais il n’y a pas de quoi être déçu. Prochaine étape ? Les Ferrari racing days à Silverstone ! Septembre est une horreur cette année…